Ferrari a dévoilé sa nouvelle supercar, la F80, avec une promesse claire : offrir des émotions encore plus intenses que ce que sa fiche technique impressionnante pourrait laisser supposer. Mais la tâche n’est pas facile, compte tenu des icônes qu’elle doit remplacer, comme la 288 GTO, la F40, la F50, l’Enzo, et la LaFerrari, toutes présentes pour l’occasion, formant une lignée mythique.
Après une attente d’une heure, marquée par des explications techniques et des promesses alléchantes, Ferrari a révélé la F80, sa première hypercar depuis plus de dix ans. Dotée d’un système hybride délivrant 1 200 chevaux, elle est capable de passer de 0 à 200 km/h en moins de 5,8 secondes. Elle s’annonce déjà comme la voiture homologuée la plus rapide sur le circuit de Fiorano, avec un temps de 1 minute et 15,3 secondes.

Pourtant, dès les premières impressions, la F80 semble porter un héritage peut-être trop lourd à supporter. Contrairement à certaines de ses aînées, elle ne se distingue pas par une mécanique véritablement exclusive. Sous son capot arrière, ce n’est pas le V12 atmosphérique emblématique de Ferrari, ni même de V8 biturbo comme celui de la McLaren W1, ou de moteur V16 comme celui de la Bugatti Tourbillon. La F80 utilise un V6 3.0 biturbo, le même que celui de la Ferrari 296 GTB, sortie déjà en 2021.
Cependant, cette modestie est toute relative. Le moteur V6 de la F80, dérivé de celui de la Ferrari 499P qui a remporté les 24 Heures du Mans en 2023 et 2024, a été amélioré avec des bielles en titane et des pistons en aluminium. Il peut atteindre 9 200 tours par minute et génère à lui seul 900 chevaux, avec une puissance spécifique de 300 chevaux par litre. L’ajout de deux turbos électriques assure une réactivité maximale, le tout pour un poids contenu.

La F80 est également équipée d’un moteur électrique de 60 kW associé au V6, tandis que l’avant de la voiture est propulsé par deux autres moteurs électriques de 105 kW chacun. Ce système de transmission intégrale, combiné au torque vectoring, renforce l’agilité de la voiture, bien que certains pourraient regretter l’incapacité de la F80 à fonctionner en mode tout électrique. Avec un poids à sec de 1 525 kg, elle est portée a 126 kilos de plus que ses rivales notamment la McLaren W1, également présentée au monde quelques semaines plus tôt
Malgré cela, Ferrari a travaillé sur la miniaturisation et l’intégration des composants. La batterie de 2,3 kWh est assemblée dans un boîtier en carbone pour minimiser l’encombrement, et les éléments de suspension arrière sont fabriqués en impression 3D pour optimiser l’espace. L’habitacle, bien que réduit, est pensé pour maximiser l’efficacité aérodynamique. L’aile avant est dotée de volets actifs, tandis que l’arrière est équipé d’un aileron mobile avec fonction DRS. Le fond plat est optimisé par des dérives verticales et un diffuseur impressionnant, générant plus d’une tonne d’appui à partir de 250 km/h.

Visuellement, la F80 évoque les voitures du Groupe C des années 1980, avec ses lignes anguleuses et ses dimensions imposantes de 4,84 mètres de long et 2,06 mètres de large. Cependant, ce design très géométrique masque quelque peu l’incroyable compacité du châssis et des composants techniques, dévoilée lors de la présentation.
Malgré quelques critiques sur son design ou son poids, tous les exemplaires de cette supercar, limitée à 799 unités au prix de 3,6 millions d’euros pièce, ont déjà trouvé preneur. Entre l’héritage énorme que cette voiture porte, et son design reprenant les modèles modernes les plus icôniques, La voiture deviendra assurément la nouvelle Laferrari, si les Tifosis s’accordent à adouber ce nouveau modèle.
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