La victoire de Sainz au Grand Prix du Mexique renforce le dynamisme de Ferrari cette saison, qui passe deuxième au championnat constructeurs à 29 points de McLaren. Red Bull, fait face à un week-end difficile, surtout pour son héros national, est relégué à la troisième position.
Ferrari en contrôle
Carlos Sainz a brillé tout au long du Grand Prix de Mexico, offrant à Ferrari une victoire cruciale et signant son quatrième succès en Formule 1. Malgré un départ mouvementé où il a temporairement perdu la tête au profit de Max Verstappen, Sainz a repris le contrôle au neuvième tour et n’a jamais été inquiété par la suite. Il a construit une avance solide, distançant ses poursuivants, en particulier après les arrêts aux stands. Cette performance permet à Sainz de consolider sa place parmi les pilotes en forme cette saison et redonne à Ferrari une position compétitive au championnat constructeurs.
Dès le début de la course, Verstappen a imposé un rythme agressif en prenant la tête, mais les échanges musclés entre lui et Norris ont rapidement dégénéré. Au cours d’un duel intense, le néerlandais a reçu deux pénalités de dix secondes chacune pour avoir forcé Norris hors piste lors de tentatives de dépassement. Ces pénalités ont relégué Verstappen plus loin dans le classement, le privant de toute chance de podium et le forçant à adopter une stratégie de limitation de dégâts.
Pendant que Verstappen se battait avec Norris, Charles Leclerc a su tirer avantage de ces manœuvres risquées pour se faufiler en deuxième position, formant un doublé Ferrari aux côtés de Sainz. Toutefois, la pression de Norris s’est intensifiée en fin de course, et le pilote McLaren a réussi à dépasser Leclerc lorsque ce dernier est sorti large dans l’avant-dernier virage. Malgré cela, le monégasque a sécurisé la troisième place et a finalement réalisé le tour le plus rapide en fin de course, ajoutant un précieux point pour Ferrari.
Le peloton en mouvement
Les deux pilotes Mercedes, Lewis Hamilton et George Russell, ont offert un spectacle captivant en se battant pour la quatrième place. Bien que Russell ait résisté aux attaques incessantes de son coéquipier pendant une grande partie de la course, ce dernier a finalement réussi à le dépasser dans les derniers tours, montrant ainsi sa supériorité en rythme. Cette rivalité interne, sans incident, a illustré l’engagement compétitif au sein de Mercedes, qui malgré les déceptions du dernier week-end.
Kevin Magnussen et Nico Hülkenberg ont réussi l’exploit de finir tous les deux dans les points pour Haas. Oscar Piastri, parti dix-septième après une séance qualificative difficile, a su remonter à la huitième place grâce à une stratégie efficace et une gestion rigoureuse de ses pneus. Son coéquipier britannique, en lutte pour la victoire en fin de course, a consolidé la performance de McLaren avec une deuxième place méritée.
Pour Red Bull, cette course à Mexico a été particulièrement amère. En plus des pénalités coûteuses de Verstappen, Sergio Pérez, le héros local, a connu un week-end difficile, marqué par une mauvaise qualification. Lors de la mise en grille, une erreur de positionnement lui vaut une pénalité de 5 secondes. Plus tard, un accrochage musclé avec Liam Lawson a endommagé sa monoplace, le reléguant en fond de classement. Cet échec est d’autant plus décevant pour Pérez que des rumeurs circulent sur son potentiel remplacement par le néo-zélandais l’année prochaine.
Un départ difficile
Le départ a été marqué par un accrochage entre Alex Albon et Yuki Tsunoda, provoquant la sortie de la voiture de sécurité. Le pilote RB, percute le mur suite à une pression latérale de la part du thailandais, et se voit par la suite contraint d’abandonner dès le premier virage. Le pilote Williams s’est vu subir le même sort que le japonais, l’accrochage ayant laissé des dommages irréparables. Plus tard, Fernando Alonso, qui célébrait son 400e week-end de Formule 1, a dû abandonner suite à un problème technique.
Ce Grand Prix du Mexique a mis en lumière les choix stratégiques distincts entre les équipes. La gestion des pénalités et l’optimisation des arrêts aux stands ont joué un rôle crucial dans le dénouement de la course, particulièrement pour Verstappen, qui a perdu du temps précieux avec un arrêt prolongé de 20 secondes. Ferrari a su maximiser la position au départ avec des stratégies d’arrêt bien exécutées, tandis que McLaren a montré une flexibilité suffisante pour que Norris puisse rester compétitif jusqu’à la fin.