Le Grand Prix de la honte
Tandis que certains grand prix se battent corps et âme pour conserver leur grade 1 malgré des infrastructures correctes, d’autres peuvent se permettre d’être dangereux a souhait, sans se soucier de perdre leur grand prix. Le grand prix de Losail, au Qatar, devrait être un exemple à ne pas suivre, pour la fédération, et pourtant.
Malgré un grand prix haut en couleurs, et un Max Verstappen titré, le grand prix ne s’est pas déroulé comme prévu. Avec une couverture en asphalte flambante neuve, le circuit du Qatar qui accueille déjà la MotoGP depuis quelques années, s’est retrouvé acculé de partout. Et pour cause, la marque italienne Pirelli, en charge des pneumatiques des monoplaces, à détecté à plusieurs reprises des micro-coupures, et une usure très élevée des pneus chaussés. Si nous ajoutons à ça la chaleur étouffante, et l’air gorgé de sable chaud, le grand prix, se retrouve au sommet des circuits les plus dangereux.
Outre l’impressionnant accrochage survenu au premier tour, impliquant Lewis Hamilton & Georges Russell, qui à des relents de Barcelone 2016, le départ se passe sans réel accroc. Le départ s’est fait de nuit, malgré les 31 degrés, ressenti 45, et au bout de quelque tours, nous avons pu voir beaucoup de remontées préoccupantes via les radios des pilotes.
Avant ça, on va parler des pneumatiques. Pour la course principale, et a cause de l’usure trop élevée, la FIA à ordonné un arrêt obligatoire après 18 tours d’utilisation de n’importe quel train de gommes. Nous ne pouvons que nous interroger sur la capacité de la Fédération à noter les grands prix, car jamais, ce circuit n’aurait dû être accepté dans le calendrier, Sauf si les fédérations mères ont trouvés un autre intérêt pour cette course, intérêt qui a probablement un lien avec leurs portefeuilles.
Outre le choix du pays hôte qui est questionnable, en raison de leur méconnaissance complet sur la déclaration de droit de l’homme, c’est encore un choix qui laisse penser que la Fédération, et leur président Mohammed Bin Sulayhem troquent leurs valeurs, contre des arguments commerciaux.
Tout ce mal être s’est bien vu du côté des pilotes, qui dénoncent un grand prix de la honte. Oscar Piastri, pilote McLaren a déclaré avoir vécu « la course la plus difficile de sa carrière » tandis que d’autres ont peinés à sortir seuls de leurs monoplaces. C’est le cas d’Alex Albon & Lance Stroll qu’on a vu s’effondrer a proximité d’une ambulance, peu après être sorti de sa voiture. Son coéquipier, Fernando Alonso s’est plaint a plusieurs reprises de la chaleur de son baquet, tout en demandant a son ingénieur de l’asperger d’eau a son prochain arrêt au stand. le français Esteban Ocon à également déclaré avoir vomi dans son casque au quinzième tour, tant les conditions étaient difficiles. Enfin, l’un des rookies, Logan Sargeant a été contraint d’abandonner la course, incapable physiquement d’en arriver au terme.
Dans les carrés d’interview, Lando Norris a annoncé que plusieurs pilotes auraient perdu connaissance au centre médical à l’issue de la course. La caméra placée dans la coolroom, a montré des images des pilotes McLaren allongés par terre, aux côtés de Max Verstappen, également exténué par les conditions absurdes.
Lorsque vous avez des gens qui finissent par abandonner ou qui sont dans de tels états, c’est trop. Vous savez, pour les vitesses que nous pratiquons, c’est trop dangereux.
Lando Norris – Pilote McLaren F1.