Une deuxième édition du GP Explorer pleine de rebondissements.
Ce weekend à eu l’évènement le plus attendu de Twitch. C’est sur le tracé Bugatti, au Mans, que s’est déroulé la deuxième édition du GP Explorer. Sur la petite sœur du circuit des 24 heures du Mans, un grand prix de Formule 4 entier. Zoom sur l’évènement de l’année.
L’évènement de l’année : un organisation titanesque.
Prenons cinq minutes pour parler du GP Explorer. évènement créé en 2022 par le YouTuber Squeezie, le GP explorer est un challenge humain, ou 24 néophytes des sports auto, et créateurs de contenu s’entraînent toute l’année, aux cotés de la FFSA (Fédération Francaise du Sport Automobile) dans le but d’apprendre a maîtriser des Formule 4, et de proposer une course d’une grosse dizaine de tours à la finalité. La première édition, qui à été un grand succès a été reconduite pour une seconde édition toute aussi géniale. Immisçons nous dans les coulisses, et c’est parti, pour un zoom, sur le GP Explorer 2.
Une passerelle entre le sport auto, et internet.
Avec l’essor des sports mécaniques, et notamment la Formule 1, grâce a Netflix, de plus en plus de personnes s’intéressent à la discipline. Parmi eux, Lucas Hauchard, plus gros créateur de contenu, est parvenu à créer une évènement, qui ressemble à une grande fête automobile pour les amateurs français d’automobile, mais également pour ceux qui n’y connaissent rien. L’évènement présente différents invités, et différentes activités, pour que tout le monde puisse y trouver son compte. Parmi les pilotes, certains comme SCH, Kekra, ou Soso Maness, viennent du milieu de la musique, d’autres sont spécialisés dans l’automobile comme AnaOnAir ou Depielo. Certains, sont également étrangers a la discipline, comme par exemple Horty, streameuse gaming, ou Gotaga, joueur E-sport. Cependant, tous sont réunis pour un seul objectif : passer la ligne d’arrivée le premier.
De ce fait, plusieurs sponsors éminents du sport auto étaient présents sur la course, comme Alpine, Peugeot, ou encore Cupra, pour ne citer qu’eux. En plus de la course, l’évènement prévoyait des expositions, des quizz musicaux, des projections de cinéma, des baptêmes de piste, ou encore des concerts. Pour un total de 60.000 spectateurs présents, l’évènement était incroyable, mais présentait cependant quelques lacunes, qui ont pu titiller les aficionados des disciplines mécaniques.
Un trop plein d’amateurisme.
Le GP Explorer est un évènement de copains, et nous le savons. Ce qui est quand même dommage pour les spectateurs, c’est le fait de mettre aux micros un grand nombre d’amateurs, incapables de parler sport auto au quelque million de spectateurs qui suivait l’évènement en direct. Hormis deux invités, les commentateurs & présentateurs n’avaient même pas les bases du sport auto, présentant donc des informations incomplètes, ou floues, et un grand nombre de lacunes, qui ont probablement fait crisser les dents a plus d’un passionné. Cela aurait été bien de pouvoir mettre plus de gens à même de donner des informations intéressantes, trempés dans le sport auto, plutôt que des amateurs. Un vrai cast passionné aurait donné un plus non négligeable de l’évènement, tout en donnant un vrai coup de projecteur aux travailleurs du sport auto. Par moments, l’amateurisme à desservi l’évènement, le faisant drastiquement perdre en crédibilité, et en sérieux.
Les séances de course, une réussite ?
Globalement, la course est une franche réussite. De nombreux rebondissements, des pilotes au taquet, et des batailles sur l’asphalte, nous pouvons dire sans nous mouiller que l’évènement est réussi. Entre les batailles opposant Gotaga a MisterV et les incidents de course, nous n’avons pas eu le temps de souffler, bien que le top 3 était déjà bien dessiné, avant même les séances qualificatives. Seul petit hic : le temps de réaction de la direction de course lors de l’accident impliquant Manon Lanza et Maxime Biaggi est un peu chaotique, et fait perdre 5 tours à la course, avant d’enclencher le drapeau rouge. Nous pourrions également juger les sous-performances de pilotes trop lents en piste, mais l’objectif était de profiter, et non de performer, et je pense que c’est une mission amplement réussie, tant du coté des spectateurs, que ceux des pilotes. Nous avons également pu avoir la visite de pilotes renommés, comme Pierre Gasly, Victor Martins, Esteban Ocon et Théo Pourchaire. Spectateurs, comme téléspéctateurs, ont pu être témoin d’un essai sur piste des F2 ARTGP de Pourchaire & Martins, qui ont ensuite laissé place a deux formidables tours de piste de réelles Formule 1 Alpine, pilotés par leurs pilotes respectifs. Comme le stipule le règlement sportif de la FIA, il était impossible pour Alpine d’apporter leur F1 2023. Pas de soucis pour la marque française qui a fait profiter a tout les fans d’un son authentique de V8 de 2012, au volant des Lotus E20 de 2012 remaquillés aux couleurs de la marque française.
Une aventure humaine incroyable.
Pendant toute la longueur de la préparation, nous avons pu suivre nos personnalités préférées tout au long de leur aventure, et leurs entrainements, en vue de cette course. Chaque pilote, partait inexpérimenté, ou très peu entraîné. Depuis deux ans, le GP explorer, est devenu, pour nous francophones, notre nouveau grand prix national. C’est une fierté de pouvoir supporter chaque pilote, et de pouvoir se dire que peu importe sa place au classement, ce que l’on voit est le fruit d’une année de travail acharné, de doutes, de souffrances, mais surtout de réussite. Alors, félicitations à tout les pilotes engagés au GP, vous avez rendus fier toute une génération de français.
la déception du moment, c’est cependant les réaction inadmissibles des pseudo-fans, vis-à-vis de l’accident entre Manon Lanza & Maxime Biaggi. Lanza part a la faute au deuxième tour, entrainant la voiture de Biaggi avec elle. Pas de chance pour le présentateur de l’émission zen, qui s’est effondré d’émotion, peu après son crash. Ce n’est cependant pas une raison valable, pour s’en prendre à Manon Lanza. Certes, il s’agit d’une erreur de jugement, dont elle est la fautive, qui est la cause de l’accident. Cependant, est-ce si grave ? La pilote Alpine a vu un espace, et s’y est engouffrée. Il faut bien se mettre dans la tête qu’un pilote se doit de saisir toutes les occasions qui se présentent pour tenter de jouer la gagne. Nous pouvons comprendre la frustration des fans du pilote corse, mais cela n’est JAMAIS une raison valable pour déferler sa haine sur une pilote, qui en plus de s’être blessée, doit déjà s’en vouloir énormément. Les pilotes sont tous des camarades, et il est quasiment certain que le comportement de certains est aussi insultant pour Lanza, qu’il ne l’est pour chaque pilote de l’évènement.
Ces discours plein de haine, souvent accompagnés d’insultes, et sur fond de misogynie a peine refoulée, n’est pas accepté dans notre discipline. Mettons nous bien en tête qu’aucun de ces pilotes ne sont des professionnels. Pour les critiques non-constructives et insultantes, le message de la communauté de sport auto est clair : Allez ailleurs, nous ne voulons pas de vous.