Souvent pendant un weekend de course en Formula 1, d’autres catégories concourent a même endroit, quasi en même temps, De la F3 au Carrera cup. zoom sur les WSeries.
les WSeries, en bref.
Inaugurée initialement le 10 octobre 2018, le championnat ‘Women Series’ ou WSeries, est une compétition de formule monoplace régionale. Inauguré par la FIA dans le cadre du programme ‘WeRaceAsOne’ cette catégorie 100% féminine a pour but de préparer les pilotes a entrer dans le monde impitoyable du sport auto, et de promouvoir la mixité des genres, dans un milieu historiquement machiste. Même si la compétition WSeries ne fait pas l’unanimité chez les pilotes, la catégorie, proche de la F3, permet aux jeunes talents de montrer l’étendue de leur savoir-faire, a travers leur voiture Tatuus F3 T-318.
Un championnat qui fait débat.
Le championnat, promu par la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) n’a pas fait l’unanimité. Lors de son arrivée, la WSeries a été très critiquée, notamment car selon certains, le championnat desservait la cause de la mixité dans le sport auto, et isolait les pilotes féminines, au lieu de les intégrer aux catégories ‘principales’ tels que la FIA F3 ou la Formula 2. Tandis que certains pilotes de renom, tel que David Coulthard prennent le parti de croire en la WSeries, d’autres pilotes émérites, comme Michèle Mouton par exemple, expriment publiquement leur désaccord.
Ce championnat restera, à mes yeux, limité et discriminatoire, les femmes n’étant autorisées à concourir qu’entre elles. Les meilleurs pilotes qui sont déjà dans des équipes professionnelles ne veulent bien sûr pas courir en WSeries, ce qui explique aussi le niveau limité [du championnat] puisque les plus performantes n’y participent pas.
- Michèle Mouton, Vice championne du monde des rallyes & présidente de ‘Girls on Track’
Un championnat peu disputé
Le championnat féminin de Formule monoplace se déroulera une fois encore en 2022. Avec seulement 8 courses au calendrier, la WSeries sera concourue entre le 6 mai et le 30 octobre. lors de cette saison 2022, 9 équipes seront présentes dans la catégorie, pour 18 pilotes au total. L’écart de niveau entre les pilotes sont parfois gargantuesques, mais permettent de dénicher de potentiels talents, tels que Jamie Chadwick, Alice Powell, ou encore Emma Kimilainen. malgré le fait que les voitures soient similaires, cetaines pilotes assoient leur supériorité, tandis que le reste de la grille patine a l’arrière. (la 3ème au championnat devançait la 4ème de plus de 47 points, a voiture égale.).
Quel futur pour les pilotes ?
Le bu principal de la catégorie est de permettre l’intégration des femmes dans le sport automobile, et leur permettre de passer dans d’autres catégories supérieure, telle que la FIA F3 ou FIA F2, par exemple. Cependant, c’est le manque de financement des pilotes sortantes qui ne permet pas a ces dernières de progresser vers des catégories supérieures. Jamie Chadwick, pilote d’essai chez WilliamsF1, et double championne de la catégorie WSeries, se confie sur sa carrière.
Il y a beaucoup de frustration de ne pas avoir pu passer à l’étape suivante, en FIA F3 ou FIA F2. Je voulais aussi franchir ce pas et je ne l’ai pas caché lorsque j’ai remporté le championnat l’an dernier. Bien sûr, c’était quelque chose dans lequel je voulais progresser, mais honnêtement, il y a tellement de facteurs qui entrent en jeu pour obtenir un siège comme celui-là, en particulier un siège compétitif. Je pense que le principal est le financement, et pour être tout à fait honnête, dans le court laps de temps dont nous disposions, nous n’avons pas pu obtenir le financement dont nous avions besoin. Le fait que nous puissions même avoir cette discussion sur mon arrivée en FIA F3 ou FIA F2 est quelque chose que je n’aurais pas eu il y a deux ou trois ans. Ce n’est pas la fin, nous avons un objectif à long terme. Évidemment, cette année, ce ne sera pas la FIA F3 ou la FIA F2, mais peut-être que l’année prochaine ce sera le cas.
- Jamie Chadwick, pilote britannique.
Les femmes en sport mécanique, comment cela évolue ?
Grâce au programme ‘Girls on track‘, de plus en plus de jeunes femmes prennent le départ de courses de Karting, a travers le monde. Avec la recrudescence des sports mécaniques, un lot de femmes apparaîssent dans diverses catégories, et marquent l’histoire de ces sports. Des femmes comme Susie Wolff, Michèle Mouton, Tatiana Calderon, Danica Patrick, Steffy Bau, et tant d’autres ont permis de démocratiser les courses automobiles, au détriment du machisme, alors très présent dans le domaine mécanique. Certains pilotes masculins de renom s’engagent également dans la lutte, comme notamment Lewis Hamilton, qui a souvent pris la parole, en espérant qu’une femme arrivera un jour en Formula 1 et dominera le sport comme il l’a jadis fait, pour faire taire les détracteurs. enfin, Sebastian Vettel, quadruple champion de F1 allemand a récemment organisé une course de kart exclusivement féminine, dans un pays ou le droit des femmes est très restreint, dans le but d’initier les femmes aux sports mécaniques.