Depuis la Mi-Saison, rien ne va plus. Avec l’approche de la fin d’année, certaines équipes d’apparence solide se désagrègent peu à peu de l’intérieur : Rumeurs, licenciements et drames, retour sur ce qu’il se passe en interne aux grandes équipes cette année.
Alpine : Entre pilotes et équipe, rien ne va plus.
Tandis que nous pensions qu’Alpine était une équipe solide sur ses appuis, avec une direction plus ou moins stable et deux pilotes fiables, au nom D’Esteban Ocon & Fernando Alonso. La fin de saison 2022 nous a démontré que dans l’écurie française, rien n’allait plus, de part les histoires liées a Oscar Piastri. Ce n’est cependant pas le soucis principal posé, ce qui déstabilise l’équipe viendrait surtout du double champion du monde espagnol, qui ne manque pas de parler de son insatisfaction envers l’équipe bleu & rose, mais également envers son coéquipier. Tandis que Fernando Alonso a participé grandement a la victoire en course du pilote français en Hongrie l’année passée, il est possible que le Taureau des Asturies se soit frustré, en voyant que malgré tout ses efforts, il n’a pas pu parvenir a accrocher une victoire. La fiabilité de la voiture signée Renault a possiblement poussé Alonso a changer d’équipe, ainsi que d’alimenter sa colère envers l’équipe de Laurent Rossi. Depuis l’annonce de son changement d’équipe, le numéro 14 ne ménage plus ses mots envers son équipe et son équipier. Les deux hommes iront jusqu’à s’accrocher plusieurs fois en course, a Interlagos. Nous avons ainsi pu être témoins d’une féroce bataille en piste & médiatique opposant les pilotes Alpine.
J’étais très proche du mur a Jeddah cette année, également très proche du mur a Budapest, mais c’est comme ça. Il me semble qu’il a déjà eu des problèmes ici les années passés avec Perez, ou en dépassant Verstappen. Mais d’ici la fin de l’année, ça ne sera plus mon problème.
Fernando Alonso, très remonté contre son coéquipier au Brésil.
Esteban Ocon, lui, beaucoup moins sanguin que son homologue espagnol ne s’est pas beaucoup exprimé sur le sujet. Cependant, au terme de la course finale de la saison, et en vue de l’arrivée de son nouveau coéquipier Pierre Gasly au sein de l’équipe l’année prochaine, la langue du pilote Ebroïcien se délie.
Oui c’est sûr que j’ai été déçu par ses propos qui sont sortis dans la presse qu’en interne,[…] En interne, on n’a pas vraiment eu de discussion à propos de tout ça, on a eu des discussions avec Laurent [Rossi]. Mais je préfère quand ça reste en privé et qu’on s’explique d’homme à homme, lui ne l’a pas fait, c’est sorti dans la presse. Comme je l’ai dit, je garderai toujours le respect que j’ai pour lui. J’ai été déçu, certes, mais je respecte ce qu’il a fait en piste, ses titres et la motivation qu’il a, à cet âge. je pense que c’est bien qu’il parte chez Aston Martin et qu’on fasse notre bout de chemin comme on doit le faire.
Esteban Ocon, pilote Alpine, désillusionné par son coéquipier en fin de saison.
Ferrari : Le cheval cabré écarlate chancèle.
Tout le monde est un fan de Ferrari. Même si ils disent qu’ils ne sont pas des fans, ils sont quand même des fans.
Cette phrase, sortie d’une interview de Sebastian Vettel en 2016 n,’a jamais aussi mal vieilli que cette année. Fans déçus, Pilotes désillusionnés, équipe catastrophique, Ferrari n’a jamais autant fait parler d’elle négativement, malgré une voiture extrêmement performante. Bien que nous aillons déjà parlés du problème ici :
https://racingclubmedia.wordpress.com/2022/09/28/la-deroute-ferrari/
Toute la saison, nous avons pu ressentir un Carlos Sainz & Charles Leclerc frustrés de la gestion catastrophique qu’offre Mattia Binotto a l’écurie de Maranello. Bien que la voiture est une réussite triomphale, la gestion de course est catastrophique, et permet a peine a Charles Leclerc de glaner la seconde place au classement général, malgré une voiture au top de sa forme. Avec les 12 erreurs que la Scuderia Ferrari a commise au cours de cette saison a 22 courses, elle creuse un fossé monumental avec Red Bull, qui devancent l’équipe italienne de près de 205 points. Malgré des appels de phares de la part de Toto Wolff, propriétaire de l’écurie Mercedes-AMG, Charles Leclerc se dit « confiant » pour la suite de son aventure chez la mythique équipe Italienne au rouge étincelant.
2024, c’est quand même dans longtemps, et il reste encore un petit peu de temps avec Ferrari. Cette équipe a toujours été mon rêve. Mon objectif pour l’instant, c’est de gagner avec Ferrari. Ensuite, On verra. Je suis très content chez Ferrari, et j’ai envie de gagner avec eux.
Charles Leclerc, étonné après l’offre de Toto Wolff.
Les rumeurs circulent très vite dans le paddock, et le tout dernier ragot en Formule 1 tourne autour de Binotto. Il était annoncé a Abu Dhabi que Mattia Binotto serait expulsé de son poste de Team Principal par le propriétaire de Ferrari, John Elkann, Cependant, Ferrari avait communiqué sur les réseaux sociaux vouloir continuer avec le gérant suisse aux lunettes rondes. Le 25 novembre, alors que le travail de l’après-saison commence enfin, la Corriere della Sera, journal Italien, annonce que le directeur de l’écurie au cheval cabré devrait annoncer sa démission prochaine, suite au manque de confiance de la direction et de son effectif. Rien d’officiel, il est cependant presque certain que la direction de Ferrari ne permette pas a la Scuderia de reproduire une saison telle que celle que l’on a vécue cette année. « On ne parle pas à Maranello sans pouvoir cacher une gêne ; impossible de communiquer avec le team principal qui aurait décidé de quitter les lieux face à un manque de confiance persistant de la part du président John Elkann, avec qui les relations sont restées froides pendant longtemps », nous rapportent Daniel Sparisci & Giorgio Terruzzi, de la Corriere della Sera. Dans leur rapport sur l’écurie historique de Enzo Ferrari, les deux journalistes rapportent également que la direction générale du groupe Fiat s’intéressent a un homme spécifique pour remplacer Binotto : c’est en effet l’ingénieur français Frédéric Vasseur, actuel gérant de l’écurie Sauber Alfa Romeo, qui serait en tête de lice pour prendre le contrôle de la Scuderia Ferrari. Un avantage clair, car ce dernier a connu un brillant parcours de gestionnaire chez ASM (Formule 3) et chez ART Grand Prix (Formule 2) Le français a également été l’un des artisans du succès de certains pilotes, tels que Lewis Hamilton, Nico Rosberg, mais également Charles Leclerc ou tout récemment Théo Pourchaire.
Le pilote principal de Ferrari, Charles Leclerc, dit cependant ne pas s’intéresser aux rumeurs, et se concentrer sur le travail en course, et pour 2023.
Pour l’instant, ce ne sont que des rumeurs. En Formule 1, il y en a toujours et chez Ferrari, encore plus. J’ai appris à ne pas trop penser à ces rumeurs. Je me concentre sur ce que j’ai à faire sur la piste. Et ne commente pas les rumeurs. Surtout en ce moment. On doit changer notre façon de travailler le dimanche.
Charles Leclerc, Pilote monégasque de la Scuderia Ferrari.
RedBull : Drames en tout genre chez l’équipe championne du monde.
L’équipe que l’on pensait la plus stable et efficace du paddock, de part la cohésion d’équipe sans failles, et les bons résultats en course à volé en éclats a la fin de la saison. a Interlagos, là ou il était crucial pour Sergio Perez de récolter des points, et de sécuriser la seconde place au classement, cela ne l’était pas pour Max Verstappen. Alors que Perez, fidèle lieutenant de Verstappen cède toujours sa place au lion néerlandais quand ce dernier le demande, l’inverse n’a pas été tout aussi vrai. Fidèle a lui-même, le double champion du monde a refusé de laisser passer son coéquipier, malgré les nombreuses demandes de ses stratèges. Bien que la raison officielle de ce refus n’aie pas été donnée par le pilote star de Red Bull, il a été rapporté a la presse Néerlandaise que ce refus serait une vengeance du jeune champion, suite au fait que Perez aurait volontairement provoqué un drapeau rouge lors des qualifications de Monaco, ruinant ainsi la qualification de Max, au profit, donc, de Checo. Ce dernier, déçu, mais pas surpris, exprime avec agacement sa colère envers Max Verstappen :
Je n’ai rien à dire. Après tout ce que j’ai fait pour lui, c’est un peu décevant, franchement. Cela montre qui il est vraiment, je pense que s’il a deux titres, c’est grâce à moi.
Sergio « Checo » Perez, indigné face au comportement de son coéquipier.
Max Verstappen, de son côté, a pleinement assumé ne pas avoir respecté la consigne d’équipe, tout en restant très vague et réservé sur les raisons qui l’ont poussé a agir de la sorte.
J’ai mes raisons, Nous venons d’en discuter, et je pense qu’il était mieux que nous en parlions ensemble, nous avons avancé. Bien sûr, s’il a besoin des points à Abu Dhabi car ils sont à égalité, ce n’est pas la fin du monde ; tout dépend de qui finit devant, de toute façon. S’il a besoin d’aide, je serai là. Mais c’est bien que nous en ayons parlé maintenant et ayons clarifié toutes les raisons pour lesquelles je ne l’ai pas fait.
Max Verstappen, Champion du mode pour Red Bull Racing.
Malgré la saison terminée, Max Verstappen ne démords pas et refuse de parler des raison de ce refus. Dans son entretien, le champion Belgo-Néerlandais réfutera ses détracteurs, qui le pointent du doigt comme un pilote « Anti-Sportif » et jouant contre l’équipe.
Je pense que si je le faisais, ils [les gens] ne comprendraient toujours pas mes raisons. Les gens ne comprennent pas non plus ce qui se passe en coulisses tout au long de la saison. Curieusement, les gens pensent que je n’ai pas l’esprit d’équipe, alors que je suis toujours très ouvert. Les gens ne le voient pas mais, pendant une saison, tout le monde travaille sur son propre setup. Avec Gianpiero [ingénieur] et les autres, on est généralement plutôt bons pour trouver la bonne direction. En général, c’est aussi adopté de l’autre côté du garage. On ne raconte jamais ces choses-là, naturellement, et elles n’ont pas à l’être. Toutes ces choses pèsent dans le lien avec l’équipe. Au bout du compte, on doit être les meilleurs en tant qu’équipe et les deux voitures doivent être bonnes. Je ne garde jamais rien pour moi. Je suis très ouvert dans ce que l’on fait et pour essayer des choses. D’une certaine manière, les gens ne le comprennent pas, mais bien sûr que c’est possible. C’est comme ça.
Max Verstappen, au micro de Viaplay.
Avec le retour de Daniel Ricciardo au sein du girond Red Bull, et a l’approche de l’échéance de contrat de Sergio Perez, il est possible que si les relations ne s’améliorent pas entre les deux hommes, Red Bull prennent le parti de leur pilote Star, quitte a mettre le mexicain dehors, au bénéfice de l’ex-pilote McLaren. Il va sans dire que Perez serait en mesure dès l’année prochaine de se fermer a l’équipe, et ainsi de refuser d’aider Verstappen en course. C’est une question très intéressante, qui va devoir attendre le début de la saison 2023 pour trouver une réponse.