Le rideau est tombé sur la saison 2024 de Formule 1, et c’est avec éclat que Lando Norris a conclu l’année en signant une victoire éclatante lors du Grand Prix d’Abu Dhabi. Cette performance magistrale, associée à l’incroyable régularité de McLaren tout au long de la saison, a permis à l’équipe britannique de décrocher son premier titre des constructeurs en 26 ans. Un triomphe collectif marquant une page d’histoire dans le sport, alors que la course, riche en rebondissements, a mis en lumière les forces et les failles des écuries et des pilotes sur la grille.
Qualifications
Lando Norris s’empare de la pole position pour le dernier Grand Prix de Formule 1 en 2024 à Abu Dhabi, tandis que son coéquipier Oscar Piastri le suit pour verrouiller une première ligne 100 % McLaren. Un coup d’éclat qui place l’écurie britannique en position de force dans la lutte pour le titre des constructeurs.
McLaren brille sous les projecteurs de Yas Marina

Sur le circuit de Yas Marina, Norris marque les esprits avec un tour magistral en 1m22.595s. Le Britannique devance Piastri de 0.209 seconde, signant une performance collective impressionnante pour McLaren. L’équipe aux couleurs papayes affiche ses ambitions en cette dernière manche de la saison, espérant battre Ferrari pour le titre tant convoité des constructeurs.
Max Verstappen, auteur d’un temps prometteur lors des premiers essais en Q3, doit finalement se contenter de la cinquième position. Entre les deux, Carlos Sainz sauve les meubles pour Ferrari avec une solide troisième place, tandis que Nico Hülkenberg crée la surprise en décrochant la quatrième position pour Haas dans ce qui est annoncé comme son dernier week-end avec l’écurie américaine.
Des têtes d’affiches en retrait
Chez Ferrari, Sainz maintient l’écurie en haut du tableau, mais la journée tourne au cauchemar pour Charles Leclerc. Alors qu’il signe un temps compétitif en Q2, son meilleur tour est annulé pour non-respect des limites de piste. Relégué en 14e position, le monégasque doit en plus composer avec une pénalité de dix places, ce qui le condamne à partir en fond de grille.

Lewis Hamilton vit une soirée difficile. Pour sa dernière séance de qualifications avec Mercedes, le septuple champion du monde est éliminé dès la Q1, une première depuis des années à Yas Marina. Un incident inattendu – un poteau arraché par Kevin Magnussen – vient endommager le fond plat de sa voiture et compromet sa performance. « Je n’ai pas été à la hauteur », lâche Hamilton, amer, après une 18e place qui ne reflète en rien son immense carrière.
Un peloton resserré pour le dernier Grand Prix de l’année
En milieu de grille, plusieurs pilotes se distinguent. Pierre Gasly, sixième, confirme la bonne forme d’Alpine en cette fin de saison. Valtteri Bottas, neuvième, offre une belle prestation pour sa dernière course avec Sauber, tandis que Sergio Pérez, dixième, peine à briller chez Red Bull dans un contexte incertain pour son avenir.

Les projecteurs sont désormais braqués sur McLaren, dont la position dominante en qualifications pourrait les propulser vers un exploit historique. Une victoire conjuguée à une contre-performance de Ferrari leur ouvrirait les portes d’un titre constructeur qui semblait hors d’atteinte en début de saison.
Un départ explosif sous les projecteurs de Yas Marina
Dans une ambiance électrique, les 20 monoplaces de Formule 1 se sont alignées sous les projecteurs du circuit Yas Marina à Abu Dhabi pour une dernière danse en 2024. Le poleman Norris a immédiatement pris un départ propre, s’échappant en tête dès les premiers mètres. Mais derrière lui, la bataille fait déjà rage. Oscar Piastri, deuxième sur la grille et coéquipier de Norris chez McLaren, s’est retrouvé dans un accrochage au premier virage avec Max Verstappen, le champion du monde en titre. Le contact a envoyé les deux pilotes dans le peloton, un coup dur pour l’australien et une première source de pénalité pour Verstappen, qui a écopé de 10 secondes pour avoir causé la collision.

L’incident n’était que le début d’un départ chaotique. Sergio Pérez, dans l’autre Red Bull, a été pris dans une mêlée avec Valtteri Bottas, le pilote Sauber. Le mexicain a perdu le contrôle de sa voiture et a terminé sa saison par une sortie prématurée, tandis que Bottas a continué brièvement avant de souffrir d’un abandon après une crevaison. Dès le premier tour la Virtual Safety Car (VSC) sort, le temps d’évacuer les débris.
Norris implacable, Leclerc en mode guerrier
Lorsque la course a repris au troisième tour, Norris a maintenu son calme et a commencé à creuser un écart sur Carlos Sainz, qui s’était hissé en deuxième position pour Ferrari. Pendant ce temps, Charles Leclerc, après une pénalité qui l’avait relégué à la 19e place sur la grille, s’est lancé dans une remontée spectaculaire. En seulement quelques tours, le monégasque était déjà dans le top 10, doublant ses adversaires avec une aisance impressionnante.

Leclerc n’était pas le seul à briller dans le chaos. Lewis Hamilton, disputant sa dernière course pour Mercedes après plus d’une décennie de succès, a entrepris une stratégie audacieuse en partant sur des pneus durs. Malgré une position de départ en 16e place, le septuple champion du monde a grignoté son retard avec une précision clinique, visant à finir sur une note haute et à offrir un ultime spectacle à ses fans.
Stratégies, pénalités et drames au cœur de la course
Alors que le peloton se stabilise, les stratégies d’arrêts ont commencé à jouer un rôle crucial. La plupart des pilotes ont opté pour des relais sur les gommes médiums, sauf Hamilton, dont la stratégie sur pneus durs a retardé son premier arrêt jusqu’au 35e tour. Pendant ce temps, Norris continuait de s’échapper, gérant ses pneus et son rythme à la perfection.

Oscar Piastri, quant à lui, vivait une journée à oublier. Après son contact avec Verstappen et une première pénalité, il est de nouveau sanctionné pour avoir percuté Franco Colapinto, causant une crevaison sur la Williams. Contraint de servir une pénalité de 10 secondes lors de son arrêt, l’australien a dû se contenter du point de la 10ème place, malgré la victoire éclatante de son équipe.
Plus loin dans le peloton, des duels captivants ont animé la course. Chez Mercedes, Hamilton et Russell se sont livrés une lutte fratricide dans les derniers tours, Hamilton parvenant finalement à prendre le dessus dans une manœuvre impeccable pour s’emparer de la quatrième place. Cette performance a marqué une fin symbolique à son chapitre avec Mercedes, alors que Toto Wolff intervenait à la radio pour apaiser les tensions potentielles entre ses pilotes.
Chez Ferrari, Sainz et Leclerc ont adopté une approche complémentaire, le monégasque remontant méthodiquement le peloton pour rejoindre son coéquipier sur le podium. Toutefois, malgré leurs efforts héroïques, la Scuderia n’a pas pu rattraper McLaren dans la bataille pour le titre des constructeurs, échouant de peu à priver l’équipe britannique de son triomphe.

Les récits cachés du peloton
Au-delà des luttes pour les premières places, plusieurs récits captivants ont émergé dans le peloton. Pierre Gasly a signé une solide septième place, permettant à Alpine de consolider la sixième position au classement des constructeurs. Le français a également contribué à guider Jack Doohan, son nouveau coéquipier, lors de ses débuts en Formule 1 à Abu Dhabi. Le jeune australien a terminé 15e, une performance encourageante avant de s’attaquer à sa première saison complète en 2025.

(Alpine Media website)
Chez Haas, Nico Hülkenberg a marqué des points précieux en terminant huitième, alors que Kevin Magnussen, dans sa dernière course pour l’équipe américaine, a terminé à une modeste 16e place. Du côté de Racing Bull, Liam Lawson a vu sa course et sa saison se terminer de manière dramatique avec un abandon après qu’un problème mécanique a provoqué de la fumée dans sa voiture.
Une nouvelle ère pour la Formule 1
Le Grand Prix d’Abu Dhabi 2024 n’était pas qu’une course : c’était un moment charnière pour la Formule 1. Avec McLaren de retour au sommet, le départ de figures caractéristiques du sport depuis des années comme Magnussen et Bottas, l’émergence de nouveaux talents comme Colapinto et Lawson, et les transfers de pilotes comme Hamilton et Sainz, la grille s’apprête à entamer une nouvelle ère.

Cette victoire de Norris, couplée au titre des constructeurs pour McLaren, marque un tournant. Pour une équipe qui avait longtemps été reléguée à l’arrière-plan face à la domination de Mercedes et Red Bull, cette saison symbolise un retour tant attendu au sommet. Yas Marina a été le théâtre d’une consécration, non seulement pour Norris, mais pour toute une équipe qui a su faire preuve de résilience et de créativité.
Alors que les projecteurs s’éteignent sur la saison 2024, une question demeure : qui dominera la prochaine ère de la F1 ? Si cette finale est un indicateur, les batailles à venir promettent d’être plus féroces et spectaculaires que jamais.
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