Qualification sprint
À Lusail, sous les projecteurs du Qatar, Lando Norris s’est illustré avec une performance exceptionnelle, décrochant la pole position pour la course Sprint du Grand Prix. Le pilote britannique a dominé chaque segment des qualifications, concluant sa session avec un chrono imbattable de 1’21″012. Alors que tout laissait présager une première ligne 100 % McLaren, George Russell, au volant de sa Mercedes, est venu s’intercaler en deuxième position, reléguant Oscar Piastri, le coéquipier de Norris, à la troisième place.

Derrière ce trio de tête, Carlos Sainz mène le duo de Ferrari avec le quatrième temps, juste devant Charles Leclerc. Le champion du monde 2024 Max Verstappen, moins à l’aise sur cette session, s’est contenté du sixième rang, devançant Lewis Hamilton, septième sur la grille. Pierre Gasly, auteur d’une solide prestation pour Alpine, a terminé huitième, suivi de Nico Hülkenberg pour Haas et de Liam Lawson, complétant ainsi le top 10.
Alors qu’ils semblaient à l’aise sur les premières parties des qualifications, Fernando Alonso et Alex Albon ont échoué aux portes de la SQ3, terminant respectivement 11e et 12e. Sergio Pérez, en difficulté depuis plusieurs courses, a vécu une nouvelle désillusion en SQ1, s’arrêtant à la 16e place. Le pilote mexicain a été accompagné dans l’élimination précoce par Yuki Tsunoda (17e) et Esteban Ocon (18e), entre autres.
Course sprint
La course Sprint a confirmé la forme éclatante de McLaren, mais a aussi réservé son lot de surprises. Dès le départ, Lando Norris a conservé son avantage depuis la pole, s’installant rapidement en tête, tandis que son coéquipier Oscar Piastri arrachait la deuxième place à George Russell dès le premier virage. Malgré les attaques répétées de la Mercedes, l’Australien a tenu bon tout au long des 19 tours.

Le duel fratricide entre Norris et Piastri a pris une tournure surprenante dans les derniers instants de la course. À quelques mètres de l’arrivée, Norris s’est délibérément effacé pour laisser Piastri s’imposer. Ce geste symbolique rappelle leur échange similaire lors du Sprint à São Paulo, renforçant une dynamique d’équipe visant à optimiser les résultats du duo.
Derrière eux, George Russell a décroché une solide troisième place, devançant les Ferrari de Carlos Sainz et Charles Leclerc qui ont conservé leurs positions de départ. Le monégasque a d’ailleurs offert un beau spectacle en bataille avec Lewis Hamilton, qu’il a finalement dépassé pour s’emparer de la cinquième position. Hamilton a dû se contenter du sixième rang, devant Nico Hülkenberg et Max Verstappen, qui a terminé huitième après une course compliquée marquée par un manque de grip sur sa Red Bull.

Stratégies et déceptions
La Sprint a également mis en lumière des choix stratégiques variés. Si la majorité des pilotes avaient opté pour des pneus médiums, Zhou Guanyu a tenté le pari des tendres. Un choix qui s’est avéré inefficace, forçant le pilote chinois à repasser aux stands prématurément. Sergio Pérez, partant depuis la voie des stands après des modifications sur sa voiture, n’a jamais été en mesure de remonter dans le classement, terminant loin des points.
Chez McLaren, cette victoire permet de creuser l’écart sur Ferrari au championnat des constructeurs, consolidant leur deuxième place avec 30 points d’avance. Piastri, quant à lui, savoure un nouveau triomphe au Qatar, après sa victoire lors du Sprint de l’édition précédente.
Qualification course principale
George Russell hérite de la pole position pour le Grand Prix du Qatar après une pénalité infligée à Max Verstappen. Le triple champion du monde avait initialement arraché la première place en Q3, mais une infraction pour ralentissement excessif lors de son tour de retour a conduit les commissaires à le rétrograder d’une position. Cette décision a été prise suite à une plainte de Russell, affirmant avoir été gêné par Verstappen.

Lors des premiers runs de Q3, Russell s’était déjà illustré en établissant un chrono impressionnant, tandis que Verstappen, rejoignant tardivement la session, avait réalisé un tour éclatant pour s’emparer provisoirement de la pole. L’application de la pénalité a finalement consolidé la stratégie agressive et précise de Russell, le plaçant en tête pour le départ.
McLaren continue de montrer sa montée en puissance avec Lando Norris et Oscar Piastri occupant la deuxième ligne. Ferrari, de son côté, maintient une présence solide grâce à Charles Leclerc en cinquième position, suivi de Lewis Hamilton au sixième rang. Les pilotes espagnols Carlos Sainz et Fernando Alonso sécurisent respectivement les septième et huitième places, tandis que Sergio Perez et Kevin Magnussen complètent le top 10.
En coulisses, les autres phases qualificatives ont été marquées par des écarts serrés. En Q1, Alex Albon a manqué la qualification pour 26 millièmes, tandis que Zhou Guanyu et Valtteri Bottas ont vu leurs efforts en Q2 insuffisants pour intégrer le dernier segment. Les éliminations prématurées, comme celles d’Esteban Ocon et de Franco Colapinto, illustrent les défis constants de ce tracé exigeant.

Course principale
Max Verstappen a ajouté une victoire spectaculaire à son palmarès en s’imposant dans un Grand Prix du Qatar 2024 haletant, disputé sur le circuit exigeant de Lusail. Cette 57e édition de la course a été marquée par des rebondissements à chaque instant : trois interventions de la voiture de sécurité, des collisions en chaîne, des stratégies bouleversées et des pénalités cruciales. Dans ce tumulte, le triple champion du monde a conservé son sang-froid pour franchir la ligne d’arrivée en tête, consolidant son statut d’invincible en cette fin de saison.
Pourtant, rien n’était gagné d’avance. Verstappen, relégué à la deuxième place, a dû se montrer rapidement menaçant sur George Russell, propulsé en tête sur la grille. Dès le départ, le néerlandais a fait parler sa science de la course, prenant le dessus sur le britannique et repoussant les assauts d’un Lando Norris agressif. Il s’est ainsi emparé de la tête dès le premier virage.
Cependant, l’élan de la course a rapidement été interrompu. Une collision spectaculaire entre Franco Colapinto, Esteban Ocon et Nico Hülkenberg dès les premiers mètres a plongé la course dans le chaos. Colapinto et Ocon ont été contraints à l’abandon, tandis que Hülkenberg a pu repartir avec des dégâts. La voiture de sécurité est alors entrée en piste, donnant le ton d’un Grand Prix où les interruptions allaient jouer un rôle central.

Une relance sous haute pression
Au moment de la relance au cinquième tour, Verstappen a brillamment défendu sa position face à Norris, qui cherchait à exploiter la moindre faille. Derrière, la lutte pour les places d’honneur s’intensifie : Oscar Piastri gagnait une position sur Charles Leclerc, tandis que Lance Stroll, en difficulté après un contact avec Alexander Albon, se voit infliger une pénalité de dix secondes avant d’abandonner prématurément.
Le ballet des dépassements a rythmé le milieu de course, mais les pilotes de tête semblaient installés dans une relative stabilité. Pourtant, tout bascule au 22e tour, lorsqu’un rétroviseur de la Williams d’Alex Albon s’arrache et se retrouve sur le circuit. Lewis Hamilton et Carlos Sainz, victimes des morceaux de carbone qui se sont éparpillés, doivent rentrer aux stands en urgence. L’espagnol parvient à limiter les dégâts, mais Hamilton, englué dans les profondeurs du classement, voit ses chances de points s’amenuiser.

La deuxième voiture de sécurité entre alors en scène pour permettre le nettoyage des débris. Ce moment stratégique force les leaders à effectuer leurs arrêts aux stands. Verstappen conserve son avantage, mais Piastri, grâce à un excellent timing, se rapproche du podium. À cet instant, la course est relancée pour un sprint final où rien n’est joué.
Norris en pleine déconfiture
Lando Norris, qui semblait bien parti pour rivaliser avec Verstappen, voit sa course basculer à la suite d’une pénalité de dix secondes pour ne pas avoir respecté un drapeau jaune. Cette sanction, tombée alors qu’il était deuxième, l’oblige à un arrêt prolongé aux stands. Relégué en fond de peloton, il entame une remontée acharnée mais peine à retrouver une position digne de son rythme.

Pendant ce temps, Charles Leclerc s’affirme comme le principal adversaire de Verstappen. Avec une Ferrari particulièrement performante sur ce tracé, le monégasque pousse au maximum pour réduire l’écart, mais Verstappen, imperturbable, maintient une avance d’environ six secondes. De son côté, Oscar Piastri, malgré quelques accrochages évités de justesse, s’accroche à une précieuse troisième place, confirmant son statut de révélation de la saison.
Batailles et désillusions en milieu de peloton
Plus bas dans le classement, les combats font rage. Pierre Gasly, porté par une Alpine en pleine forme, parvient à résister aux assauts de Carlos Sainz et termine cinquième, une performance cruciale dans la lutte pour la sixième place au classement constructeurs. Zhou Guanyu, souvent dans l’ombre cette saison, crée la surprise en terminant huitième, offrant à Kick Sauber ses premiers points de l’année et une bouffée d’air frais pour l’équipe suisse.

En revanche, la journée a été cauchemardesque pour Mercedes. George Russell, malgré une quatrième place solide, n’a pas caché sa frustration face aux choix stratégiques de son équipe, notamment une deuxième monte de pneus durs jugée inefficace. Quant à Lewis Hamilton, il termine loin des points après avoir écopé d’une pénalité pour excès de vitesse dans les stands, concluant une course à oublier pour le septuple champion du monde.
Une domination incontestée
Dans les derniers tours, Verstappen se contente de gérer son avance, tandis que Leclerc et Piastri sécurisent leurs positions. Derrière, les luttes pour les ultimes points continuent d’animer la course : Kevin Magnussen décroche deux points pour Haas en terminant neuvième, tandis que Norris sauve l’honneur en arrachant la dixième place.

Lorsqu’il franchit la ligne d’arrivée, le désormais quadruple champion du monde signe sa neuvième victoire de la saison, une performance d’autant plus impressionnante qu’elle survient dans une course où les conditions étaient imprévisibles. Cette victoire renforce la suprématie de Red Bull et scelle une saison où le néerlandais a surpassé ses adversaires tant par sa vitesse que par son sang-froid.
Laisser un commentaire