Hors-Série : Quel est le problème avec les Tears-Off ?

Quel est le problème avec les Tears-Off ?

Depuis plusieurs années, sont introduits avec les casques des pilotes des Tears-Off. Pièce de plastique destiné a protéger la vue du pilotes, ces derniers sont devenus des obstacles dangereux pour le monoplaces. Nous allons voir l’utilité d’un Tear-off, et quel est le problème posé avec ces derniers.

Introduits par les marques de sécurité automobiles, Les Tear-Off sont des appendices de plastique adhésifs placés sur la visière du casque, pour créer plusieurs couches de protection. Lors des courses, au lieu de laver la visière, le pilote n’a qu’a tirer sur l’extrémité de sa visière, pour arracher le tear-off, et balayer les impuretés qui bloquent le champ de vision d’un pilote. Plusieurs couches de tears-off sont présent sur la visière, pour que le pilote puisse a tout moment et selon toutes les circonstances retrouver une vue claire. Les cache-visières sont également disponibles en différentes catégorie, plus ou moins épais, plus ou moins clair, pour protéger le champ de vision selon les conditions météorologiques. Ainsi le tear-off placé sur le casque ne sera pas le même si la situation de piste est pluvieuse, ou ensoleillée. Une fois arraché, le pilote n’a plus qu’a jeter l’appendice adhésif par dessus-bord, et de passer a la suite.

Différentes vues de retrait de Tear-off : Stroll en cam extérieure, puis Alex Albon en helmet cam.

Quel est le problème que pose le jet de Tear-Off ?

Casque de Marc Marquez, pilote de MotoGP, avec son Tear-off installé.

Un pilote de renommée doit montrer l’exemple envers ses fans, et le fait qu’un pilote jette du plastique non dégradable sur la piste présente un sérieux problème d’image. Le soucis principal de ces tear-off est simple : les tears-offs jetés par les pilotes viennent gêner la course des autres pilotes en se bloquant dans leur voitures, provoquant des blocages mécaniques. Les petits compléments de visière, jetés par dessus-bord a très haute vitesse virevoltent et peuvent soit se caler dans la mécaniques des monoplaces, les plastiques adhésifs se collent sur les écopes de frein des voitures, empêchant le bon fonctionnement des freins, et causant un danger, pour la voiture gênée, mais aussi pour les pilotes suivants, qui peuvent provoquer une collision grave. Nous prendrons en exemple la course de Charles Leclerc, a Spa-Francorchamps, où le tear-off de Max Verstappen est venu obstruer le frein du pilote Ferrari, lui causant d’importantes pertes de performance.

Image : WTF1

Dans la catégorie reine de la Moto, C’est le pilote français Fabio Quartarao qui, en 2020 avait prématurément mis fin a la course du pilote australien Jack Miller, après que le tear-off du champion bleu-blanc-rouge se soit logé dans le filtre a air du pilote Ducati, provoquant l’arrêt de sa machine, et inexorablement, l’abandon de course pur et simple. Même si le pilote Australien en a rigolé sur instagram, le tear-off aurait pu provoquer un arrêt soudain de la moto, mettant le pilote en situation de danger, surtout si ce dernier se retrouve sans moteur, ou sans frein lors d’une parabolique a haute vitesse. Là ou les pilotes d’automobile sont protégés par un châssis, les riders en moto sont eux totalement vulnérable, rappelant ainsi que la mort attends souvent au tournant, dans ce championnat de gladiateurs a deux roues.

Fabio Quartarao, Jack Miller, roue à roue.

Quelle est la solution contre les problèmes de Tears-off ?

Que ce soit en Formule 1 ou en MotoGP, les tears-off sont des outils indispensables pour la sécurité d’un pilote. Un pilote aveuglé, c’est un risque supplémentaire, qui accroît le danger en piste. Cependant, un objet épais et volatile lancé a pleine vitesse sur une piste, c’est un danger sur la piste, et un danger non-négligeable. Une pièce de plastique lisse de 20 centimètres, peut provoquer de graves obstructions ou arrêts mécaniques, qui peuvent entraîner des accidents, potentiellement mortels. Il est donc impératif que ces tears-off puissent subsister en piste, tout en proposant une alternative plus propre, et surtout, beaucoup moins dangereuse. Certains pilotes de grande renommée, ont d’ores et déjà demandé aux fédérations une règlementation autour de l’appendice de protection. Francesco Bagnaia, pilote émérite de MotoGP a déclaré en interview vouloir segmenter les zones de jet de Tears-Off, pour que les pilotes puissent retirer leurs protections visuelles a des endroits spécifiques.

Parfois quand on passe sur un tear-off, on sent l’avant se dérober ou l’arrière glisser un peu. C’est quelque chose que j’aimerais expliquer lors de la Commission de sécurité car je crois que ce n’est pas normal. Je pense qu’il est impossible de nettoyer la piste en permanence pendant les qualifications ou les essais, c’est impossible car il y a des pilotes dans toutes les portions du circuit, Mais peut-être qu’en course, il serait important d’instaurer une règle qui dit que l’on peut jeter un tear-off dans une seule zone du circuit. Par exemple à Misano après le virage 6, ou bien sur cette piste dans la ligne droite principale. Comme ça, les commissaires pourraient mieux nettoyer, en sachant que ça ne concernerait qu’une portion du circuit.

Francesco Bagnaia, Pilote Pramac Racing.

En Formule 1, beaucoup de travail reste a faire au niveau des règlementations des débris sur la piste, et même si la question de l’interdiction du jet de tear-off a déjà été abordée par la FIA les années précédentes, il est désormais certain que la Formula One Management et la Moto GP Management s’accordent a trouver des solutions. Certains pilotes de Formule 1 ont émis l’idée de mettre en place une poche a l’intérieur du cockpit, ou les pilotes pourraient y déposer leurs tears-off usagés, sans se déconcentrer, limitant ainsi le degré de risque pris par les pilotes.

Tears-Off anti-buée, sur les casques des pilotes Sauber Alfa Romeo Orlen.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *